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SUR LE SOL D’ALSACE

Le mot d’un enfant, dicté par l’élan d’une tendresse pure, l’illuminait.

Bien qu’elle se défendît d’y attacher une importance trop grande, cette déclaration soudaine la remplissait de réconfort. Une sorte de justice la compensait de ses déboires, la relevait aux yeux de son passé. Elle savait pourtant que rien ne survivrait à ce souhait enfantin, Herbert veillait trop à l’unité de la famille… mais il lui était doux de penser à ce que des lèvres balbutiantes avaient prononcé, et sa fierté s’en augmentait.

Une tranquillité l’apaisait. Les paroles si cruelles de Wilhelm disparaissaient sous les mots consolateurs de Fritz.

Et, forte de cet appui, cependant peu précis, elle s’occupa de menus rangements.

Elle s’inquiéta tout à coup de Marianne qui l’aidait habituellement.

Elle la chercha dans la lingerie, mais elle ne l’y vit point. Elle l’appela, aucune réponse ne lui parvint et les domestiques, questionnés, ne purent la renseigner.

Elle se rendit alors dans la chambre de la