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DES ROSEAUX EN FLEUR.

chercha quelques instants dans le jardin obscur, un sanglot étouffé le lui fit découvrir, il s’était jeté à plat ventre sur l’herbe, et pleurait la tête dans ses mains.

— « Frère ! frère ! dit Yamata en s’agenouillant près de lui. Tu pleures, hélas ! qu’as-tu donc, que t’est-il arrivé ? »

Le jeune homme se releva vivement :

— « Toi, toi ici ? s’écria-t-il ; ah ! laisse-moi ! laisse-moi ! Je ne suis plus maître de mon cœur, ma douleur trop longtemps contenue le brise, elle déborde, je ne puis plus la retenir, et tu ne dois pas la voir.

— Ne suis-je pas ta sœur ? dit Yamata doucement. Aurais-tu de l’aversion pour moi que tu ne veux pas me permettre de partager tes chagrins ?

— Mais tu n’as donc rien deviné, cruelle, s’écria Mïodjin, que tu as le cœur de venir ainsi m’insulter par ton bonheur ?

— Mon bonheur !

— Tu n’as donc pas compris que depuis un an je t’aime de toute mon âme et que depuis un mois je souffre des tortures sans nom ? »