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LA TUNIQUE MERVEILLEUSE.

celui où l’avarice a réduit mon malheureux oncle ; le fricot que se préparent les prisonniers, de leur main un instant désenchaînée, vaut mieux encore que celui fricassé par le pauvre Koo-Li, qui a bien de la vertu de ne pas dévorer avant de la servir la maigre pitance dont il n’a que les restes.

— Aïe ! aïe ! Tu nous épouvantes, dit l’un des jeunes gens, mais nous serons courageux. Que ne ferait-on pour obliger un ami ?

— Je ne veux pas votre mort, dit Cœur-de-Rubis en riant, n’allez pas oublier de dîner copieusement avant de vous rendre à l’invitation de mon oncle.

— Bon ! bon ! Nous dînerons d’avance, dirent les jeunes seigneurs en étouffant leurs rires.

— Éloignons-nous, dit l’un d’eux, voici que l’on commence à ouvrir les boutiques et le soleil fait étinceler le givre au bord des toits. »

Cœur-de-Rubis poussa un soupir et leva les yeux vers les treillis rouges d’une fenêtre.

— « Tu vas réveiller Fleur-de-Roseau avec tes soupirs, dit le jeune homme aux belles fourrures.

— Ah ! si je pouvais voir seulement le bout de son ongle ou l’ombre de sa petite main, sur le papier de la fenêtre !