DEUX REPRÉSENTATIONS DE LA PESTE DE ROME m ombriens et particulièrement le Pérugin, lorsqu'on 1478, ils cou¬ vraient les murs des églises de la représentation de saint Sébastien, afin de faire cesser la peste qui désolait alors la contrée. La basilique de Saint- Pierre-aux-Liens, con¬ struite en 442 par l’im¬ pératrice Eudoxic pour recevoir les chaînes dont avait été chargé saint Pierre tant à Jé¬ rusalem qu’à Rome, n’avait rien, croyons- nous, qui pût la faire préférer à une autre église. Quoi qu’il en soit, l’autel y fut dressé, surmonté d’un tableau votif en mosaïque qui subsiste encore aujour¬ d’hui. Il représente le saint : du moins, le nom Scs Sébastian us est in¬ scrit de chaque côté, dans les fonds d’or de la mosaïque ; mais on peut affirmer, sans crainte d’erreur, que, dans la hâte de profiter de l’in¬ tercession de saint Sé¬ bastien, le peuple et le clergé romain avaient baptisé de son nom un personnage quelcon¬ que, emprunté à une mosaïque déjà existante. En effet, ce vieillard debout, la tete nim¬ bée, portant le costume des patriciens romains, les jambes enve¬ loppées dans une espèce de pantalon, les pieds chaussés de brode¬ quins, tenant à la main une couronne d’oblation qu’il appuie sur SAINT SÉBASTIEN (?), MOSAÏQUE DU VIIe SIÈCLE (Église Saifll-Pierroaux-Lions, Rome.)
