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36 GAZETTE DES BEAUX-ARTS modèle comme le symbole même de la jeune fille. L'élégance dis¬ crète de la pièce d'où elle va sortir s'harmonise avec sa toilette7 et semble faite pour nous mettre à même de la mieux comprendre. La main gauche qui tombe le long du corps retient un chapeau couvert de llcurs; la main droite tient des gants et une rose thé; la physionomie fine, méditative sans effort, un peu mystérieuse, achève de donner à ce tableau une délicatesse discrète et une dis¬ tinction aisée, dépourvue de toute afféterie. Ne serait-ce pas aussi un portrait que la gracieuse Princesse t m i r J

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i i* l’OHTKAlT DE JEUNE HOMME, VAU M. D É C H E N À U D (Société des Artistes français.) orientale de M. Joy? Elle est fort jeune et jolie dans sa robe drapée et multicolore, et elle semble porter dans ses yeux clairs tous les enchantements de l’Orient. Mais ce n'est plus là de la vie réelle toute vue; c’est déjà du rêve... Le rêve est chose rare chez nos contemporains. Maltraitée par d’académiques allégories, la fiction semble avoir fui l’imagination du grand nombre. Elle s'est réfugiée chez Mli0 Dufau, qui demande aux jeux de la lumière de renouveler pour elle la vision des allégories accoutumées. Mlic Dufau se plaît à laisser courir sur les feuilles des arbres, sur les plantes,t sur le sol, et jusque sur les chairs nues des personnages, des rayons légers et miroitants. Elle excelle à mêler le