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LE SALON D’AUTOMNE du foyer et de la rue. La gravure d'interprétation ccdc le pas à la gravure originale, prime-sautière et libre; et les découvertes pré¬ cieuses d'abonder : telles les estampes en couleurs de M. Kandinsky, frustes, naïves et touchantes à l'égal des créations de l’art popu¬ laire ou rustique; telles les eaux-fortes de M. Sterne, enlevées d'une pointe alerte, spirituelle, avec une souple aisance dont la Gazette s’applaudit de rendre témoins ses lecteurs. Des bois, vigoureuse¬ ment taillés de M. Laboureur, de M. Vibert, certifient la phase de renaissance où la xylographie est entrée, à l'instigation de M. Lc- DIM ANCHE AU BORD DE L’OISE, PAR M. A. L E P È R E (Salon d’automne.) père. Pour l’instant, le bon maître n’en a cure; il a délaissé le buis, le cuivre et aussi l'illustration des livres, la parure de la matière, de toutes les matières, car il n'est que M. Bracquemond pour s’etre diversifié pareillement et avec un égal succès, dans les plus dissem¬ blables entreprises. Là-bas, dans la Vendée qui est devenue pour lui une seconde patrie, la peinture l’a repris comme au printemps de ses débuts; M. Lepère s’y absorbe, s’y délecte et elle bénéficie chez lui de toutes les acquisitions qui résultent de trente-cinq années d’un prodigieux labeur; jamais la puissance d'observation n'a été plus pénétrante, ni plus apte à dégager le caractère des phy¬ sionomies et des aspects; jamais la main ne s'est montrée plus docile aux ordres du cerveau. Le choix et l’ordonnance du sujet, XXXII. — 3° PÉRIODE.\t00