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Page:Genoude - Les Pères de l'Eglise, vol. 3.djvu/110

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sion multiple, l’image de son séjour, son pouvoir reproducteur, celui dont la création septénaire a été le type des sept puissances qui dirigent le monde, et qui est l’âme universelle de tout ce que peuvent embrasser nos regards. Il ne dédaigne point sa création spontanée et libre, soumettant à l’obéissance de sa mère tout ce qui est en dehors de son œuvre, c’est-à-dire les imitations des choses inimitables. La voyelle A retentit dans les voix du premier ciel ; dans les voix du second, E seul résonne ; H, dans celles du troisième ; le quatrième, qui est en même temps le ciel du milieu, répète la voyelle I ; le cinquième, O ; le sixième, V ; le septième, qui est le quatrième, depuis celui du milieu, O. Voilà ce que Sigée proclama, suivant Marcus ; voilà tout ce qu’exprimèrent les nombreuses paroles qu’elle prononça. Cependant elle ajouta : « Toutes ces puissances qui s’embrassent dans l’union la plus intime produisent un même concert de sons, hymne universel qu’elles aiment à chanter en l’honneur de celui qui les a produites. Le Propator voit cet hymne s’élever jusqu’à lui ; mais les sons qui s’en détachent, tombés un jour sur la terre que nous habitons, produisirent nos harmonies terrestres. »

Il en tire la preuve des enfants nouvellement nés. Leurs cris au sortir du sein de leurs mères rendent le son de chacun des éléments.

De même, dit-il, que les sept vertus le glorifient, de même il est célébré par l’âme qui est dans l’enfant et qui gémit. Aussi David a-t-il dit, vous avez tiré une louange parfaite de la bouche des enfants à la mamelle, et ailleurs les cieux racontent la gloire de Dieu.

L’âme aussi, dans la souffrance et dans les larmes, voulant rappeler ses forces, fait entendre cette exclamation : oh ! afin que l’âme supérieure, reconnaissant la parenté qui les unit, vienne à son secours.

Voilà les extravagances sur le nom pris dans son entier, qui est de trente lettres ; sur Bythus, qui tire son accroissement de ces lettres ; sur le corps de la vérité, qui se compose de douze