Page:Genoude - Les Pères de l'Eglise, vol. 3.djvu/313

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il a répandu cet esprit, que maintenant vous voyez et entendez ; car David n’est point monté dans le ciel. Or, lui-même a dit : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je réduise tes ennemis à te servir de marche-pied. Que toute la maison d’Israël sache donc que certainement Dieu a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous avez crucifié. » Alors la foule fut émue par ces paroles, et elle dit : « Que ferons-nous donc ? » Pierre leur répondit : « Faites pénitence, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, en rémission de vos péchés, et vous recevrez le don du Saint Esprit. » De là la preuve évidente que les apôtres annonçaient toujours le même Dieu et le même souverain créateur ; qu’ils annonçaient un seul et même Christ, qui avait souffert et qui était ressuscité ; et qu’ils n’ont point reconnu, comme le font les hérétiques, deux Christ, dont l’un passible et l’autre impassible. Leur croyance était donc en un Dieu unique et en Jésus-Christ son fils. Les apôtres prêchèrent et inculquèrent cette même vérité à ceux qui n’avaient pas encore la foi, et ils invoquaient l’autorité des prophètes, pour prouver que le Christ promis par Dieu avait été envoyé sur la terre, et qu’il avait été crucifié par les Juifs.

Nous lisons dans les Actes des Apôtres qu’un jour Pierre, étant avec Jean, vit un homme boiteux depuis sa naissance, assis devant cette porte du temple appelée la Belle, et demandant l’aumône aux passants. Pierre dit à cet homme : « Je n’ai ni or ni argent ; mais ce que j’ai je vous le donne : au nom de Jésus-Christ de Nazareth, levez-vous et marchez. Et l’ayant pris par la main droite, il le souleva, et aussitôt les plantes et les os des pieds devinrent fermes. Et, sautant aussitôt, il se leva et il marchait, et il entra avec eux dans le temple, marchant, sautant et louant Dieu. » La foule voyant ce miracle, s’assembla aussitôt autour des deux apôtres ; alors Pierre, prenant la parole, leur dit : « Hommes d’Israël, pourquoi vous émerveillez-vous de ceci, et pourquoi nous regardez-vous comme si, par notre vertu et notre puissance, nous avions fait marcher cet homme ? Le Dieu d’Abraham et