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prophètes, troisièmement des docteurs. » Où chercherions-nous donc ailleurs la vérité, que là où le Seigneur lui-même en a établi le sanctuaire, où l’Église conserve la succession spirituelle des apôtres et maintient, dans toute sa pureté, dans son incorruptibilité, la parole du salut. Voilà quels sont ceux qui gardent le dépôt de notre foi en un seul et même Dieu, l’auteur de toutes choses : ils alimentent, ils accroissent de plus en plus notre amour pour le Christ, son fils, qui nous a donné tant de preuves de sa bonté ; enfin ce sont eux qui, en nous expliquant les Écritures, avec la fermeté de la conviction, trouvent une nouvelle occasion de louer Dieu et de glorifier les patriarches et les prophètes.


CHAPITRE XXVII.


C’est par un effet de la providence de Dieu que le souvenir des iniquités de ceux qui vivaient sous l’ancienne loi nous a été transmis par la tradition, pour nous servir d’exemple et non point pour que nous nous croyions meilleurs que nos pères. Il ne faut pas en conclure que le Dieu dont l’action était visible dans l’ancienne loi, soit un autre Dieu que celui que nous a prêché le Christ. Nous devons plutôt craindre que ce même Dieu qui a puni les fautes de nos pères, ne se montre plus sévère encore pour les nôtres.


Nous pensons que lorsque les hommes, qui vivaient sous l’ancienne loi, ont péché en des choses où les lumières de l’Esprit saint ne les éclairaient pas, ils n’ont pas reçu d’autre châtiment que celui que nous voyons dans l’Écriture même ; c’était d’ailleurs l’opinion des apôtres : une personne instruite par eux, qui avait conversé avec les apôtres mêmes me l’a affirmé. Dieu ne fait jamais acception de personne, et la punition qu’il inflige est toujours proportionnée à la grandeur de la faute. Ainsi nous voyons que David se rend agréable à Dieu, quand il supporte avec patience les poursuites de Saül qui le persé-