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Page:Genoude - Les Pères de l'Eglise, vol. 3.djvu/65

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clarté la fausseté des enseignements de ces hommes partisans de Ptolémée, et qu’on pourrait appeler la fleur des valentiniens ; je désire aussi vous mettre en main des armes pour détruire ces fausses doctrines, en vous révélant tout ce qu’elles ont de vide et d’absurde.

Sans habitude d’écrire, sans art, l’inspiration seule de la charité me suffira pour vous révéler à vous et à ceux de notre Église des choses jusqu’à ce jour ignorées ; aujourd’hui, s’il plaît à Dieu, elles seront exposées au grand jour, car il n’y a rien de caché qui ne sera révélé, rien d’ignoré qui ne sera connu.

N’exigez pas de moi, habitant de la Gaule Celtique, obligé si souvent de parler une langue barbare, cet art du discours, ce talent de persuasion que je n’ai point appris, cette précision et cette vigueur de style dont je me suis peu soucié ; mais, peut-être, vous vous plairez à trouver dans cet ouvrage des choses rendues simplement, grossièrement peut-être, mais avec vérité. Ce que je vous envoie n’est qu’un faible germe que je vous laisse le soin de développer, à vous qui en êtes plus capable ; votre esprit fécond fera fructifier cet essai, et l’expliquera pour ceux de votre communion. C’est sur votre demande que dès longtemps nous nous sommes occupés d’étudier ces systèmes pour vous en faire connaître aujourd’hui la fausseté, vous vous en servirez suivant la grâce que Dieu vous a donnée d’aider efficacement au salut des autres, et vous les préserverez de tomber dans les piéges que leur tendent les prédicateurs de ces fausses doctrines que nous allons vous faire connaître.


CHAPITRE PREMIER.


Hypothèses de Valentin et de ses disciples.


Suivant les disciples de Valentin, il existe dans ces hauteurs que l’œil ne peut voir, ni la langue nommer, un Æon