Page:Guimet - Promenades japonaises, 1880.djvu/121

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

empennées. Au fond de la boutique, derrière une rampe formée d’un feston d’éventails dressés et ouverts, on a figuré sur une toile des lointains montagneux. Le trait lancé d’une main distraite va un peu où il veut : il s’agit de franchir les éventails et de ne pas toucher aux montagnes ; la chose est aisée, mais l’on cause, l’on rit, l’on gesticule… et l’on manque.

Partie perdue, partie recommencée ; et ainsi de suite. Entre temps on a fait plus ample connaissance avec les sirènes préposées au tir. Et si l’on se dit adieu, c’est pour se retrouver plus tard dans des parages moins fréquentés.

Les restaurants et les maisons de thé se présentent aux chalands avec des quantités de tenogouis bleus et blancs, suspendus à des bambous.

Chaque tenogoui est un mouchoir de poche, — si l’on peut appeler ainsi un morceau d’étoffe qu’on ne met jamais dans sa poche et dans