Page:Guimet - Promenades japonaises, 1880.djvu/187

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apporte un morceau de poisson frit, tout blanc, escorté de trois petits homards roses.

La danse est finie, mais nous la faisons recommencer, à la grande joie de la jeune fille qui n’est pas habituée, paraît-il, à un tel succès.

Aussi s’élance-t-elle avec plus d’entrain et se risque même à sourire en faisant ses pas. Mais, quelle que soit son animation, jamais elle ne saute ; le charme est surtout dans les poses toujours harmonieuses, grâce aux longs plis du vêtement. La danse à robe courte est peut-être une erreur.

Sixième plat : pour faciliter la digestion des aliments hétéroclites que nous avons avalés, nous utilisons les lois de la pesanteur en absorbant force tasses de riz bouilli relevé par des morceaux de concombre fermenté et salé.

Eh bien, on ne le croira pas : nous avons fait dans le maniement des baguettes de tels progrès que le riz saisi plus ou moins adroitement par nos bâtonnets, disparaît avec une certaine rapidité.

Encore une petite coupe de sakké et… l’addition…

Dont voici la traduction :


« Somme due : deux yens (dollar), un bou (shilling) pour trois messieurs, sakké et mets.

« Idem : soixante-quinze sens (sous) pour les servantes de sakké (c’est-à-dire les musiciennes, les chanteuses et les danseuses. (Pas cher !)

« Idem : douze sens, cinq rins (1/2 centime), étrenne aux préparateurs du bain.