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promenades japonaises
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terre des ombres noires ; quelque chose comme un troupeau de phoques.

Les amphibies s’avancent peu à peu, par soubresauts irréguliers, et, arrivés sur le seuil, relèvent la tête : ce sont nos djinrikis.

Ils sont rasés de frais, ont revêtu leurs kimonos bleu foncé, vêtement de cérémonie pour les koskaïs. Les physionomies, toujours souriantes, sont graves néanmoins, quelques plis du front contredisent le rictus de la bouche.



C’est le djinriki beau parleur qui fait le discours ; à chaque période, il s’incline profondément et aspire entre ses dents. Tshiouské opine du bonnet et dit son mot ; la foule approuve et salue en même temps que l’orateur. Kédjiro se cache dans les coins et pouffe de rire à son habitude. Tout ce monde se tient à genoux.

Ce qu’ils demandent ? Parbleu, une bonne étrenne pour leur surcroît de fatigue. C’est trop juste. L’étrenne est donnée.