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promenades japonaises

forme de miroir japonais ; c’est, à la fois une offrande économique, la peinture permettant de supprimer le renouvellement journalier du gâteau, et un symbole, car le miroir dans la religion shintoïste est un emblème de pureté.

Une petite cabane ouverte à tout vent contient un petit temple portatif et deux hallebardes en bois. Le tout sert les jours de fête et figure dans les processions.

À Osawa, nous déjeunons. Nous sommes servis par un beau garçon de seize ans qui a relevé son kimono dans sa ceinture pour être plus alerte ; on dirait un jeune seigneur florentin du 16e siècle qui aurait oublié de mettre son maillot de soie.

La chambre où nous nous trouvons a servi au Mikado se rendant à Nikko. Une inscription nous l’apprend. Elle n’a pourtant rien de bien luxueux. Le cabinet de toilette se compose d’une planche posée sur un ruisseau d’eau courante ; deux petits sceaux de bois manœuvrant autour d’une poulie sont destinés à faciliter les ablutions.