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des deux Indes.

en ſociété de toutes parts des hommes armés.

La campagne de 1777 s’ouvre très-tard. L’armée Angloiſe, déſeſpérant de ſe tracer par le Jerſey une route en Penſilvanie, s’embarque enfin le 23 juillet, & atteint par la baie de Cheſapeak une contrée qu’on pouvoit reprocher à ſes généraux de n’avoir pas envahie l’année précédente. Sa marche n’eſt pas interrompue juſqu’à Brandiſwine. Là, elle attaque, elle bat les Américains le 11 ſeptembre, & arrive le 30 à Philadelphie, abandonnée le 25 par le congrès, & quelques jours plutôt ou plus tard par le plus grand nombre de ſes habitans.

Cette conquête n’a aucune ſuite. Le vainqueur ne voit autour de lui que haine, que dévaſtation. Reſſerré dans un eſpace très-circonſcrit, il rencontre des obſtacles inſurmontables pour s’étendre ſur un territoire inculte. Son or même ne lui fait pas trouver des reſſources dans les diſtricts voiſins ; & ce n’eſt qu’au travers des mers, que peuvent lui arriver ſes ſubſiſtances. L’ennui d’une priſon qui dure depuis neuf mois, le détermine à regagner New-York par le Jerſey ;