Page:Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v9.djvu/76

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de fer qui ſont très-abondantes dans la colonie. C’eſt un moyen de proſpérité que juſqu’ici, on n’a pas pouſſé au-delà de dix-ſept ou dix-huit fourneaux. Une liberté nouvelle, de nouvaux beſoins communiqueront plus de force aux bras, aux eſprits plus de mouvement.

D’autres manufactures s’élèveront auſſi, ſans doute. Le Maryland n’en eut jamais d’aucune eſpèce. Il tiroit de la Grande-Bretagne ce qui ſervoit aux uſages les plus ordinaires de la vie. C’étoit une des raiſons qui le faiſoit gémir ſous le poids accablant des dettes. M. Stirenwith a pris enfin le parti de faire fabriquer des bas, des étoffes de ſoie & de laine, des toiles de coton, toutes les eſpèces de quincailleries, juſqu’à des armes à feu. Ces branches d’induſtrie, maintenant réunies dans un même atelier, avec de grands frais & une intelligence rares, ſe diſperſeront plus ou moins rapidement dans la province, & paſſant le Potowmak, iront ſe naturaliſer auſſi dans la Virginie.

XI. Par qui & comment a été établie la Virginie.

Cette autre colonie, avec le même ſol, avec le même climat que le Maryland, a ſur lui quelques avantages. Son étendue eſt