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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 4.djvu/242

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VOYAGES

[texte arabe]

arriva, portant une bokchah, c’est-à-dire une enveloppe ou un paquet de hardes, que le lieutenant prit avec sa main. Puis il me saisit par la main, et me fit entrer dans un petit logement ou maisonnette, que ces gens nomment ferdkhâneh, mot qui ressemble, dans la forme, à zerdkhâneh, si ce n’est que sa première lettre est un (f) et non un (z). Ce ferdkhâneh, ou demeure isolée, était la place où le lieutenant se reposait pendant le jour ; car il est d’usage que le lieutenant du sultan se rende dans la salle d’audience (michouer) après l’aurore, et qu’il ne la quitte pas, si ce n’est à la nuit close. Il en est de même des ministres et des principaux commandants.

Le lieutenant du souverain tira du paquet : 1° trois pagnes, dont l’un était de pure soie, l’autre soie et colon, le troisième soie et lin ; 2° trois vêtements, appelés dans le pays habits de dessous, du genre des pagnes ; 3° trois vêtements de différentes sortes, nommés habits du milieu ; k° trois vêtements du genre des manteaux, ou casaques de laine, dont