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Page:J. Raimond - Lettres à ses frères les hommes de couleur.djvu/11

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(7’ :> qui l’argent mt manque pour l’impression de tous leurs ouvrages. Cependant , comme fat senti que nous touchions au moment décisif , fai cru devoir tout promettre , persuadé que vous ne m’abandonneriez pas , ainsi que votre cause qui ne peut se gagner qu’ici ; mais il Faut vous montrer comme nous vous avons annoncé , etcomrnevous nousyavez autorisé par toutes vos lettres comme patriotes, voulant sacrifier une partie de leur fortune à la ehoss publique. Nous avons offert à différentes fors un don patriotique de six millions en votre nom ; jusqu’à es jour , vous nous avez privé d’effectuer cette offre. Elle vous paroitra peut-être farte , mais observez que tous les françoisici ont été contraints de donner, le quart de leurs revenus en don patriotique , et qu’il faut l’effectuer pour jouir des droits de citoyen actif, quel mérite ne vous ferez-vous pas d’en faire autant , avant les blancs et avant que l’assemblée nationale me le décrète peur les colonies ? N’imaginez pas , que ce soit acheter la justice de l’assemblée , puisqu’ici tous les citoyens y ont été obligés ; qus d’ailleurs , ce n’est qu’à des maïques de désintéressement, qu’on montre son patriotisme , «n venant au secours de la nation. Au reste (i) , qn est pour nous le bien , si ntus nen pouvsns jouir que couverts d’opprobres. Quel est celui d’entre nous qui ne donnât avec plaisir la moitié de son bien peur se sous^ traire à toutes lrs horreurs dont nous SOMMES ACCABLÉS ? D’ailleurs (n) dans fétat actuel des choses , êtes-vous assuré de vos biens ? Qiielle protection avçz - vous pour eux et pour vos vies , qui sont à la merci du premier .blanc qui vQudia : ycrs 1§ S rayk. ig Ah ! (i) Qu’est pour nous le bien , éenvoit-i ! le 4 mars 1791 , à ses frères à Saint-Domingue , si nous ne pouvons ets jouir qu«  couverts d’opprobres ? Quel est celui d’entre nous qui re donnât avec plaisir la moitié de son bien pour se soustraire à tant d’horreurs ? 2 — Mais la causa commence à s’éslaircir, grâce à MM. Brissot , Grégoire, etPétion , et si quelque chose peut mettre obstacle à leurs productions , <fest que l’argent me manqué (a) ; cependant comme j’ai senti que nous touchions au moment décisif , j’ai §ru devoir tout promettre [b). (a) Ici MM, Page et Brulley ont supprimé les six mots : pour l’impression de tous 1EUKS OUVB.A6ES. (b) Ici MM. Page et Brulley ont trouvé à propos de supprimer ce qui suit , (on sent à quel dessein ) pour- sauter au milieu d’un peragraphe , y prendre quelques mots , pour les rendre ayee perfidie. 1 3 ^1 v <* -