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I
Première journée de pleine mer.
a lorraine quittait le bassin du Havre,
—
laissant à leurs mouchoirs agités les terriens
tassés sur les quais, le chapeau en bataille, les
cheveux au vent. D’autres mouchoirs, ceux des
passagers, rentraient dans les poches, et chacun
prenait possession de la ville flottante où, pendant
près d’une semaine, on vivrait à la manière des
insectes qui s’engouffrent pour manger et dormir
et remontent muser au grand air.
Échalote et la troupe dont elle faisait partie discutaient à l’arrière sur le pont des secondes, car déjà des vexations intervenaient. Dans les cabines réservées aux femmes, c’était à qui n’aurait pas les couchettes supérieures, à qui s’autoriserait à en-