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ÉCHALOTE CONTINUE…

Facilement on peut s’y faire un nom vénéré en prenant l’initiative de ces cérémonies qu’il ne vous est pas défendu de terminer par un feu d’artifice avec gerbes, soleils, bouquets et une pièce allégorique où la Renommée ouvre ses bras au Commerce des vins.

Les lauriers d’un fabricant de futailles qui venait d’offrir une bannière à la société de gymnastique, les palmes académiques épinglées à la redingote d’un marchand de vermouts qui avait organisé une kermesse de charité dans ses hangars, troublaient Échalote et stimulaient son ambition. Qu’inventer pour imposer à la postérité le nom d’une dame Salé, charitable et généreuse ? Notre ex-Montmartroise eut une idée géniale, une nuit où certains échos de Montfermeil, de Nanterre et autres lieux l’empêchaient de dormir. Pourquoi, elle aussi, ne fonderait-elle pas un prix de vertu ? Pourquoi ne couronnerait-elle pas une rosière ? Charenton ne possédait-il pas un de ces joyaux de pureté qui méritent l’apothéose, une robe neuve, une paire de bottines et un billet de cinq cents francs ? Il n’y avait qu’à chercher, après quoi la situation pécuniaire et l’âge de M. Salé feraient accepter au bureau de bienfaisance le titre de