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Un Duel.

M. Dutal la fixa d’un regard peuplé de soleils, de fusées, de tourbillons, de spirales, de toutes les figures du plus panaché kaléidoscope.

— Je ne sais plus où j’en suis, — soupira-t-il. — J’ai peur, j’ai très peur d’avoir été ridicule.

Il lui semblait ne plus posséder sa lucidité habituelle et, pour la première fois, il redouta le cabanon.

Cependant, très solennellement, les témoins rédigeaient le procès-verbal de la rencontre.

— Mais, — remarqua le plongeur, — ces messieurs ne se sont pas réconciliés. C’est-y pas le moment de se serrer les mains ?

All right ! comme disent les Espagnols, — sanctionna Échalote.

Tandis que Dutal, résigné à tout, tendait la dextre au souffleur, on vit le nain écossais faire un saut vers la cuisine et en revenir comme une flèche pour glisser dans la paume de Gourliche un objet blanc.

L’effusion eut lieu. Mais soudain Adhémar poussa un rugissement de dégoût et, ressaisissant sa main emprisonnée dans celle de l’adversaire, la brandit, suante d’une matière collante et jaune. Le nain, pour la réconciliation, n’avait rien trouvé