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Voyageur Cailliaud, sur les rapports qu’il a recueillis touchant la communication d Ml et du Niger (i). Il estbienvrai que tous les noirs s’accordent sur ce point ; mais a-t-onb ien saisice qu’il fautentendre par cette communication ? Pourquoi ne serait-ce pas seulement la continuité ou l’embranchement de plusieurs vallées, toutes occupées par de grands cours d’eaux, ou par des lacs ? Pourquoi les montagnes de la Lune, vaste plateau d’où le fleuve Blanc parait sortir pour se jeter à l’Est dans la Nubie, ne renfermeraient-elles pas dans les hautes eaux, un grand lac comme celui de Dembéa, d’où sort le fleuve Bleu ? De ce lac sortirait à l’Ouest, sur le revers du plateau, une rivière comme le Bahr Kulla ou toute autre, tombant dans le Wangara Ou quelque amas d’eau semblable , qui de l’autre côté recevrait le Dialliba. L’évaporation, dans un tel pays, suffirait de reste pour absorber les eaux excédantes ; et lorsque dans les années très-pluvieuses elle ne compenserait pas leur affluence, il en résulterait une espèce de mer intérieure, d’où serait venu le nom de Bahrsl-Soudan (la mer de Soudan). De là aussi cette différence qu’on remarque dans les récits des noirs , sur la grande étendue ou les limites plus étroites de ces bassins, réduits quelquefois à de simples marais. Maintenant, qui empêche d’admettre que les Maures,

(i) On ne sait de science certaine, è cet égard, qu’une chose seulement , c’est que l’on a va à Ségo un grand fleure coulant vers l’Est ; une autre chose très-probable, c’est que la branche principale du Hit sort de Montagnes situées à l’Ouest de l’Abyssinie.