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mal informées, Le Coran (surat. 37, v. 150), d’ailleurs, est formel sur ce point. Gabriel est le plus célèbre parmi les anges ; il n’en est pas de même chez les Persans, qui le détestent beaucoup au contraire ; ils prétendent que Dieu lui avait ordonné de porter à Ali le don de prophétie, mais il se trompa, et le porta, par mégarde, à Mahomet ; « Dieu nous préserve, ajoute le bon commentateur turc, d’une pareille erreur. » Nous nous en garderons bien, et ja- mais, j’espère, nous ne croirons l’ange Gabriel capable d’une pareille balourdise.

Au chapitre 3, il est question des livres de Dieu, parmi lesquels on distingue le Coran, le Pentateu- que, l’Évangile, les Psaumes, etc. Au chapitre sui- vant, il s’agit des prophètes et des saints ; puis en- suite de l’autre vie. Nous y voyons que, pourvu qu’un musulman ait seulement un atôme de fai en mourant, il échappera aux tourmens de l’enfer. Tous les jours, parmi nous, on accuse Mahomet d’avoir exclu de son paradis, la plus belle moitié du genre humain ;, il serait certainement fort étonnant qu’il ait voulu priver des félicités de l’autre vie, un sexe qu’il a tant aimé dans celle-ci, et dont il n’eut jamais à se plaindre ce serait là une bien noire ingratitude ; heureusement qu’il n’en est rien. Je vois, avec plai- sir, par le catéchisme de Berkevi, que nous nous trompions grossièrement ; et que nous devons, en ce point, réhabiliter l’honneur du saint prophète. M. Garcin réfute victorieusement Montesquieu et Volney, qui, avec aussi peu d’exactitude que de ga-