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de ce qu’il possédait en Russie fut partagé entre des personnes qui lui avaient été attachées.

Après avoir donné les détails qu’on vient de lire sur l’administration de M. le duc de Richelieu, je ne dois point oublier les services qu’à la même époque il a rendus à la Russie, comme militaire. À la fin de 1806, lorsque la guerre éclata avec la Turquie, c’est lui qui s’empara d’Akkerman, sur le Dniester, tandis que des détachemens de sa division occupaient Bender et Kilia. L’année suivante, il se rendit maître de l’importante place d’Anapa, située au pied du Caucase, sur les bords de la mer Noire. À la suite de cette occupation, il fit plusieurs expéditions dans l’intérieur du pays, pour réprimer les brigandages des peuples de la Circassie, qui, devenus plus audacieux depuis la déclaration de la guerre contre la Turquie, inquiétaient sans cesse la frontière du Couban ; et à la fin de 1810 il occupa, sur la côte des Abazes, le fort de Soudjouk-Kalé, qui avait été abandonné par les Turcs. Cette dernière expédition fut suivie d’un accommodement avec une partie des peuples qui habitent le Caucase, dans les environs d’Anapa et de SoudjouL-Kalé, et procura de grands avantages aux garnisons de ces deux places, qui non-seulement ne furent plus inquiétées par les montagnards, à chaque sortie de leurs murs, mais profitèrent encore beaucoup du commerce d’échange, qui s’établit à la suite de cet accommodement entre les Russes et les Circassiens.

Tels sont à peu près les principaux faits de l’adv-