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Page:Journal asiatique, série 1, tome 1.djvu/59

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le nombre des Chinois tués à deux ou trois. Quoiqu’il en soit, les Chinois, dont les lois exigent que la mort soit vengée par la mort, insistèrent pour que trois matelots anglais leur fussent livrés, ce que le capitaine refusa absolument. En conséquence, le 25 décembre 1821, l’ordre d’interrompre le commerce fut donné, les personnes de la factorerie, et le trésor de la compagnie furent embarqués à bord du Waterloo, le 4 janvier. Tous les sujets anglais qui se trouvaient à Macao durent quitter cette ville le 10. Les édits du vice-roi de Canton étaient si positifs, qu’une demi-heure après les avoir reçus, les autorités les firent mettre à exécution. Les démarches que les marchands hanistes entreprirent pour concilier les deux partis furent inutiles, et, le 25, toute la flotte anglaise passa en ordre de bataille la seconde barre, pour venir jeter l’ancre à Tchampi. Les hanistes vinrent y trouver les commandans anglais, de la part du vice-roi, et s’en retournèrent à Canton sans laisser l’espoir d’aucun arrangement amical. La base dont les autorités chinoises ne voulaient pas se départir, consistait à proposer aux Anglais d’assembler les habitans du village, pour leur donner les moyens de désigner ceux qui les avaient attaqués, et de livrer en revanche un individu de la flotte anglaise pour être mis en jugement. Les Anglais ayant refusé de faire ce sacrifice à l’intérêt de leur commerce, un nouvel ordre, plus positif que le premier, enjoignit à tous les sujets britanniques, sans exception, de quitter Macao ; le seul M. Livingston, chirurgien, y fut laissé, et l’on déclara