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l’embarras qu’il y aurait à garder la conquête. » — Ce ne sont pas des Anglais instruits qui ont pu écrire ces ridicules rodomontades. Il serait à peu près aussi déraisonnable, avec 20,000 hommes, de vouloir conquérir la Chine que la Russie. Ce n’est pas ici le lieu d’entrer en discussion pour prouver cette assertion. On peut se dispenser de prêter à la compagnie des Indes des projets extravagans ; elle en a de très-sensés, et qu’elle mène à bien, au grand profit de ses intéressés.


Le nouvel Empereur de la Chine avait d’abord adopté pour les années de son règne le nom de Youan-Hoéi, et la première année de ce titre devait commencer avec l’année chinoise 1820 ; mais ce titre a été changé et remplacé par celui de Tao-Kouang (lumière de la raison), qui, depuis cette époque, sert à compter les années du présent règne. L’année 1822 est la troisième année Tao-Kouang. Nous donnerons, dans un prochain numéro, quelques détails sur les premiers actes du gouvernement de ce prince, avec la traduction du testament de son prédécesseur, qui a régné pendant vingt-cinq années sous le titre de Kia-Khing (félicité parfaite).


Les lettres orientales, et la Société Asiatique, viennent de perdre M. Claudius-James Rich, résidant d’Angleterre à Bagdad. Il est mort à Schiraz, le 5 octobre 1821, victime du colera-morbus, au moment où il venait de terminer un intéressant voyage dans