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en France, tout était fait ; il ne restait qu’à maintenir cet état de prospérité où M. le duc de Richelieu l’a placée, et à suivre l’impulsion qu’il lui avait donnée vers une prospérité encore plus grande.

Cette étonnante métamorphose frappera bien plus encore, si l’on considère que dans Le courant de ces orne années, M. le duc de Richelieu eut à lutter contre mille obstacles de la nature la plus grave. Et eu effet, si dans ses travaux il a été favorisé par les circonstances, ce ne fut guère que dans les deux ou trois premières années de son administration : mais à cette époque, Odessa sortait à peine dit néant, et ses ressources se réduisaient à fort peu de chose. En 1806, la guerre éclata entre la Russie et la Turquie, et le commerce des ports de la mer Noire ne fit plus que languir. Ce n’est qu’en 1812 que la paix fut rétablie ; mais un orage plus terrible vint fondre alors sur la création de M. le duc de Richelieu, et manqua d’anéantir Le fruit de tant de travaux. Pendant que la guerre la plus désastreuse ravageait les provinces septentrionales de la Russie, et que l’incendie de Moscou dévorait toutes les marchandises que les négocians d’Odessa avaient

    Vienne, ne put s’empêcher de témoigner son étonnement à l’aspect de le nouvelle création de M. le duc de Richelieu. Les facilités qu’elle trouva pendant la longue quarantaine qu’elle y fit ; les spectacles et les fêtes brillantes qu’on lui donna ensuite, la frappèrent d’autant plus, qu’on l’avait menacée de ne trouver dans cette contrée que des chaumières et des privations de toute espèce. On sait de quelle manière l’empereur Alexandre témoigna sa satisfactions M. le duc de Richelieu, lorsqu’il visita le ville d’Odessa en 1818.