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nagogue, et un grand nombre de disciples : que leurs mémoires soient en bénédiction ! Amen.

Et moi Sabtai, je me séparai du bien de mes pères ; et me réfugiai à Taranto[1], dès l’age de douze ans. Mes ancêtres et mes proches furent menés captifs à Polédimo (ou Polérimo)[2] et en Afrique, et moi je restai sur les terres de la domination des Romains, &c. »

On découvre aisément par cette préface que notre Sabtai Datelo vivait l’an 4685 de la création, 925 de l’ère vulgaire, et qu’il était âgé pour lors de douze ans. Il raconte ensuite dans la même préface qu’il a voyagé dans tous les endroits où il a cru qu’il trouverait des savans pour apprendre la médecine et l’astronomie ; qu’il trouva enfin à Babylone[3] un savant astronome et astrologue nommé Bagrat בגרט, qui lui enseigna ces sciences, et qu’il composa ensuite son פירוש על ברייתא דשמואל ou commentaire sur le Bâraitha de Samuel, chef de l’académie de Nahardea, dans le iii.e siècle, surnommé ירחנאה, le lunatique ou l’astronome. Cet ouvrage est également inédit : Joseph Kara nous en a conservé quelques fragmens

  1. Ancienne et forte ville de la province d’Otrante, dans le royaume de Naples.
  2. Ce nom, qui paraît avoir été altéré par les copistes, est, je crois, celui de la ville de Palerme, capitale de la Sicile, qui était alors au pouvoir des Arabes, et le séjour des émirs, qui gouvernaient l’île pour les Aglabites, qui résidaient en Afrique.
  3. Il veut sans doute parler de Bagdad.