Page:Julien - Histoire de la vie de Hiouen-Thsang et de ses voyages dans l’Inde.djvu/491

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
391
DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

une grande ardeur pour l’étude. Ils adorent avec respect les esprits du ciel, et ne croient point à la loi du Bouddha. C’est pourquoi, depuis sa naissance jusqu’à ce jour, on n’a pas encore élevé dans ce royaume un seul Kia-lan (couvent) pour y appeler des religieux. S’il se rencontre par hasard quelques vrais croyants, ils se bornent à penser secrètement au Bouddha. On y compte une centaine de temples des dieux, et environ dix mille hérétiques. Le roi actuel descend du dieu Na-lo-yen (Nâràyana dêva) ; il est de la race des Po-lomen (Brahmanes) ; son nom est Pan-saî-kie-lo-fa-mo (Bhâskaravarma, littéralement : cuirasse du soleil) ; il prend le titre de Reou-mo-lo (Koamâra). Depuis la fondation de ce royaume jusqu’à ce jour, la succession des princes qui y ont régné embrasse un espace de mille générations. Le roi est passionné pour l’étude, et le peuple imite son exemple. Les hommes de talent des pays éloignés y sont attirés par la renommée de sa justice et aiment à y voyager. Quoiqu’il ne croie pas à la loi du Bouddha, il montre un grand respect pour les Çramanas qui sont doués d’un profond savoir, etc. » En partant de ce pays, Hiouen’thsang fit de douze à treize cents li au sud, et arriva au royaume de San-mo-ta-fo (Samatata — Inde de l’est).

KIA-PI-CHE.

Kia-pi’che (Kapiça). Ce royaume a environ quatre mille li de tour : au nord, il est adossé aux montagnes neigeuses ; des trois autres côtés, il est borné par les monts He-Ung (Hindoakouch). La capitale a une dizaine de li de tour. Ce pays est favorable à la culture du froment et autres grains, et possède beaucoup d’arbres à fruits. H produit d’excellents chevaux et un parftmi appelé Yo-hin-hiang (Curcwna). On