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DOCUMENTS GÉOGRAPHIQUES.

fol. 8 : « Ce royaume a environ six cents li de l’est à l’ouest et trois cents li du sud au nord. La circonférence de la capitale est de cinq à six li. Sous le rapport des propriétés du sol, du climat, du caractère des habitants, de l’écriture, et des lois et règlements, ce royaume ressemble à celui de Kioue-tchi (aujourdhui Koutché) ; seulement la langue parlée offre quelques différences. Ce pays produit de fines étoffes de coton et de laine, qui sont fort estimées dans les royaumes voisins. Il y a plusieurs dizaines de couvents où habitent environ mille religieux de l’école Chone-i-tsie’yeoa’foa (ou des Sarvâstivâdas), qui se rattache à la doctrine du petit Véhicule (Hînayâna), etc. »

En sortant de ce royaume, du côté du sud, Hiouen-thsang fit de quarante à cinquante li et arriva au royaume de Nou-tchi-kien (Noutchikan — Nouchidjan des Arabes).

PO-LOU-KIE-TCH’E-P’O.

Po-lou-kie-tche-po (le royaume de Baroukatch’éva — Barygaze — Baroche — Inde du sud). Si-yu-ki, liv. XI, fol. 14 : « Ce royaume a de deux mille quatre cents à deux mille cinq cents li de tour ; la circonférence de la capitale est d’environ vingt li. Le sol est imprégné de sel, de sorte que les arbres et les plantes y sont rares et clairsemés. Les habitants font bouillir l’eau de la mer pour en extraire du sel ; leur unique occupation consiste à tirer profit de la mer. Le climat est brûlant, et des tourbillons de vent s’y élèvent en toute saison. Les mœurs sont corrompues ; les habitants sont naturellement portés au dol et à la fourberie, et ils sont fort ignorants dans les lettres et les arts. On trouve parmi eux des partisans de l’hérésie et de la vérité. Il y a une dizaine de Kia-lan (Sam̃ghârâmas) où l’on compte environ