Page:Julien - Histoire de la vie de Hiouen-Thsang et de ses voyages dans l’Inde.djvu/59

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Après avoir quitté la capitale du Kao-tch’ang, l’itinéraire continue de nous porter à l’ouest, à travers des villes et des royaumes dont l’identification précise avec les noms de la géographie actuelle nous entraînerait plus loin que les bornes de cette analyse ne le comportent. En résumé, la région très-accidentée où le voyageur est entré, répond à ce que nous appelons aujourd’hui la Dzoungarie. Hiouen-thsang y nomme et décrit trois royaumes situés au nord de la grande rivière de Tarim ou de Kachghar, qui porte ses eaux au lac de Lob ou Lob-noor. Ces trois royaumes sont ceux d’A-ki-ni (aujourd’hui Kharachar), de Kioue-tchi (aujourd’hui Koutché) et de Pa-lou-kia (aujourd’hui Baï, suivant la grande géographie Haï-koue-thou-tchi).

Entre A-ki-ni (Kharachar) et Kiu-tchi (Koutché), le voyageur mentionne une montagne avec de riches mines d’argent, ajoutant que le produit de ces mines fournissait aux princes de l’ouest tout l’argent nécessaire à la fabrication de leurs monnaies. Cette indication peut avoir encore aujourd’hui son intérêt.

Du royaume de Pa-lou-kia, Hiouen-thsang se dirigeant au nord-ouest, arrive, après une marche de trois cents li, ou trente lieues environ, à la montagne de Lin-chan (aujourd’hui Mousour dabaghan), qui forme, dit-il, l’extrémité septentrionale des