dans un bordel, ne réussit pas d’abord par suite de sa trop grande excitation, mais finit par remporter un succès.
Comme ses sentiments d’inversion sexuelle ne disparaissaient pas, bien qu’il s’efforçât de les refouler par toutes sortes de moyens possibles, il vint me trouver et me demander des soins médicaux. Il se sentait, dit-il, affreusement malheureux, près du désespoir et du suicide. Il voyait devant lui l’abîme et il voudrait être sauvé à tout prix.
Sa confession fut interrompue à plusieurs reprises par de violents accès hystériques. Des affirmations rassurantes, l’espoir du salut le calmèrent.
Au point de vue physique, le malade a le front un peu fuyant ; pas d’autres stigmates de dégénérescence. L’irritation spinale, les réflexes profonds exagérés, la congestion de la tête, indiquaient la neurasthénie. Du côté des parties génitales point d’anomalies, mais l’urethra était hyperesthésié. Sa mine était troublée, son maintien relâché ; vie psychique désordonnée et sans aucune consistance.
Ordonnance : demi-bains, frictions, antipyrine, bromure. Interdiction de s’onaniser, d’avoir des rapports avec des hommes ; interdiction d’avoir des pensées libidineuses portant sur des hommes.
Le malade revient après quelques jours et se plaint qu’il n’est pas assez fort pour exécuter ce programme. Sa volonté est trop faible. Étant donnée cette situation précaire, il n’y a que la suggestion hypnotique qui puisse porter remède.
Suggestions :
Le malade accepte ces suggestions et les répète d’une voix balbutiante.
Les séances ont lieu tous les deux jours. À partir du 15 on réussit à obtenir l’état somnambulique avec suggestions posthypnotiques à volonté. Le malade reprend une certaine solidité morale et se rétablit au physique, mais des malaises cérébrasthéniques le tourmentent encore ; parfois il a encore des rêves d’hommes pendant la nuit, et à l’état de veille des penchants vers l’homme, ce qui le déprime.