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Un cas analogue est rapporté par Regis (De la dynamie ou exaltation fonctionnelle au début de la paralysie générale, 1878).

Les observations de Tarnowsky (Op. cit., p. 82), nous apprennent que, dans les phases prodromiques et au cours de la maladie, il se produit aussi des cas de pédérastie et de bestialité.


ÉPILEPSIE

Il faut ajouter aux maladies dont nous venons de parler l’épilepsie, qui est souvent une cause d’affaiblissement psychique et qui peut donner naissance à tous les faits de satisfaction sexuelle brutale dont nous venons de parler.

D’ailleurs, chez beaucoup d’épileptiques, l’instinct génital est très vif. Dans la plupart des cas, il est satisfait par la masturbation, parfois par des actes obscènes avec des enfants, par la pédérastie[ws 1]. La perversion de l’instinct suivie d’actes sexuels pervers ne semble se rencontrer que rarement.

De beaucoup plus importants sont les cas, – qu’on cite de plus en plus fréquemment dans les ouvrages spéciaux, – les cas dans lesquels les épileptiques ne présentent pendant certains intervalles aucun symptôme de sexualité excessive, mais seulement au moment des accès épileptiques, quand ils sont dans un état d’exception psychique équivalent ou post-épileptique.

Ces cas ont été jusqu’ici à peine analysés au point de vue clinique, et nullement au point de vue médico-légal ; ils méritent pourtant une étude approfondie, car on pourrait ainsi mieux juger certains actes contre la morale et certains viols, et éviter par ce moyen certains arrêts injustes des tribunaux.

Les faits suivants feront clairement ressortir que les altérations du cerveau, qui se produisent à la suite des affec-

  1. sodomie