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NEUVIÈME RUNO.

sommaire.
Le vieillard commence l’opération. — Mais, pour guérir la blessure faite par le fer, il doit remonter à sa cause première, il doit connaître l’origine du fer. — Wäinämöinen la lui raconte. — Alors, le vieillard fulmine ses malédictions contre le fer, puis s’efforce par ses conjurations d’arrêter le sang qui coule de la blessure. — Il envoie son fils chercher le baume à la vertu éternelle, qu’il applique sur le genou du héros, en invoquant le secours d’Ukko, le grand créateur. — Wäinämöinen guérit et rend grâces à Jumala, source unique de toute force et de tout bien.

Le vieux, l’imperturbable Wäinämöinen descendit seul, sans aucune aide, de son traîneau, et entra sous le toit du vieillard.

On apporta un vase d’argent, un vase d’or ; mais ils ne purent contenir le sang qui s’échappait de la blessure de Wäinämöinen, le sang bouillonnant du noble héros.

Le vieillard rugit du haut du poêle, la barbe grise tonna : « Quel homme es-tu donc entre les hommes, quel héros entre les héros ? Déjà sept barques, déjà huit grandes cuves sont remplies de ton sang, ô infortuné, et il déborde encore sur le plancher. J’aurais besoin encore d’autres paroles, mais j’ignore l’origine du fer, je ne sais comment le misérable métal a été formé. »

Le vieux Wäinämöinen dit : « Je connais l’origine du fer, je crois savoir d’où l’acier est issu. L’air est le plus