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ville avait découvert l’archipel des navigateurs. Les voyages de Vancouver, de la Pérouse, d’Entrecasteaux ajoutèrent aux connaissances que nous avions sur les divers archipels ; le premier explora principalement la côte du nord-ouest de l’Amérique. Des savans isolés et des états du second ordre, entreprirent, dans le dix-huitième siècle, beaucoup de voyages utiles ; Hearne et Mackenzie trouvèrent sur deux points la limite septentrionale de l’Amérique ; Bruce chercha des aventures jusqu’en Abyssinie ; Niebuhr et ses savans compagnons, tous envoyés aux frais du Danemark, bravèrent les sables brûlans de l’Arabie, et la perfidie des Bédouins. Le Vaillant étudia l’histoire naturelle de l’Afrique méridionale ; Mungo-Park eut le courage de pénétrer dans l’intérieur de ce continent. Le gouvernement russe qui, pendant ce siècle avait pris un rang marquant en Europe, fit entreprendre des voyages en Sibérie et en Kamtchatka, et visiter l’extrémité de l’Asie, sur laquelle il est resté long-temps des doutes aux géographes, quoique Béhring ait eu l’honneur de donner son nom au détroit qui sépare l’extrémité de l’Asie de celle de l’Amérique. Le capitaine Billings visita les côtes de la mer Glaciale, et la chaîne des îles Aléoutes. La fin de ce siècle fut marquée par l’expédition militaire des Français en Égypte ; expédition à laquelle on eut le bon esprit d’associer la science. Si elle fut peu utile sous le rapport politique, elle procura au moins une masse de renseignement précieux sur l’Égypte et sur les peuples arabes, et fit naître