Page:La Motte-Fouqué - Ondine, Hachette, 1913.djvu/113

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gaiement sur la pierre, imitaient le bruit de petits rires ironiques.

Le moine, comme s’il sortait d’un rêve, dit alors :

— Il y avait un moment déjà que je voyais cette cascade près de nous. J’ai même cru tout d’abord que c’était un homme et que cet homme nous parlait.

Huldbrand allait répondre quand, de la cascade, lui parvinrent très nettement ces paroles :

         Beau chevalier
         Noble et courageux
         Tu fais ton devoir
Et je ne saurais t’en vouloir :
Protège toujours ainsi ton épouse,
Sois toujours son fidèle chevalier.

Encore quelques pas et les voyageurs se trouvèrent hors de la forêt. La ville leur apparut alors. Ses tours et ses clochers, dressés vers le ciel magnifique, étincelaient dans la lumière du soleil couchant.