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Page:La Motte-Fouqué - Ondine, Hachette, 1913.djvu/188

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XVIII

LES FUNÉRAILLES DU CHEVALIER


DÈS que la mort d’Huldbrand fut connue, le Père Heilmann se présenta au château. Il croisa sur le seuil un moine qui s’enfuyait éperdu : c’était celui qui avait béni cette funeste union.

— Les choses sont bien ainsi, dit le saint homme aux habitants du château. C’est maintenant à mon tour de diriger la cérémonie. J’agirai seul.

Il s’efforça d’abord de calmer le désespoir de la jeune épousée si tôt veuve, mais ses paroles n’eurent pas de prise sur cette âme ardente et désespérée. Bertalda ne cessait d’accuser Ondine, la traitant d’odieuse sorcière, de meurtrière, tandis que le vieux pêcheur, résigné, disait simplement :