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CHAPITEAU — OIIAPLAIN

à la fantaisie avec laquelle les maîtres de la Renaissance

s’inspirèrent di i l’antiquité : mais il t’aui mentionner la grande influence exercée d’abord on Italie, puis en France

et ensuite, dans le monde entier, par les nombreux traités d’architecture imités de Vitruve et parus en italien, en français et dans toutes les langues des nations civilisées, traités qui, consacrés aux ordonnances d’architecture et aux relevés d’édifices anciens, fournirent une mine inépuisable de types précieux à consulter. En effet, pendant plusieurs siècles, les monuments de l’Italie, de la France et de l’Europe rappelèrent, dans leurs chapiteaux ainsi «pie dans leurs autres parties, les conceptions des artistes gréco-romains et si, de nos jours, les architectes et les sculpteurs, élargissant leur sphère de recherches, s’inspirent de la Grèce autant que de Rome, parfois de l’art roniano-ogival et même de l’art musulman, on ne peut nier que, sauf quelques bizarreries et sauf les monuments commémoratifs, lesquels sont moins soumis (pie les autres aux exigences des ordonnances architecturales, les chapiteaux exécutés de nos jours appartiennent à des données

Fig. 8. — Chapiteau de la colonne conimémorative des journées de juillet 1830, à Paris.

précédemment étudiées et rappellent des iruvres d’époques souvent mentionnées dans cet article. Cependant, quelques types seraient à mentionner en dehors des nombreux chapiteaux si heureusement imites de l’antique depuis quatre siècles par des maîtres italiens et français : c’est ainsi qu’à notre époque, à Paris, Louis Duc étudia, pour la colonne commémorative des journées de juil. 1<S30 (fig. 8) un chapiteau composé d’éléments divers et atteignitl’originalitétout en s’inspirant de motifs connus mais auxquels il sut donner un caractère propre exigé par l’emploi du bronze ; de même, M. Cli. Oarnier, dans le chapiteau ionique de la loggia de l’Opéra, lui aussi exécuté en bronze. Mais de tels exemples, marqués d’une empreinte personnelle, sont rares et les artistes de notre époque semblent, en suivant les programmes des édifices et parfbisen tenant compte de traditions locales, s’efforcer d’étudier plus scrupuleusement que jamais l’ère architecturale dont ils s’inspirent sans guère s’affranchir des formes de chapiteaux que l’antiquité et le moyen âge leur ont léguées. Charles Lucas.

11. Chemins de peu. — On appelle chapiteau la partie plus ou moins évasée qui termine l’orifice supérieur des cheminées de locomotives. Cette pièce, ordinairement peu développée, constitue plutôt un Ornement pour la cheminée dans les pays qui brûlent du coke on de la houille ; i Ile exerce peu d’influence sur le tirage. Cependant, la forme entièrement droite, >au^ chapiteau, présente l’avantage de dévier le vent d’uni’ manière plus marquée, et quelques pays l’emploienl pour leurs locomotives. Souvent, on surmonte l’avant du chapiteau d’un petit paravenl qui le prolonge pour mieux mire face aux courants d’air ; il est alors nécessaire qui’ (■<• paravent puisse se rabattre dans !’■ cas de la marche arrière de la machine. Dans les pays qui brûlent du bois, ou dispose a l’orifice de la che-

minée un pare— étincelles à surface très développée e( on esl alors conduit à évaser le chapiteau d’une manière parfois démesurée, qui donne à la cheminée un aspect caractéristique (V. Locomotive). L. Knah.

III. Art MILITAIRE. — Sorte de couvercle formé de deux planchettes en forme de petit comble. Il se place sur la lumière des bouches à feu se chargeant par la bouche,

pour empêcher la pluie d’y pénétrer. Des chapiteaux plus longs sont employés pour préserver de l’humidité les pièces non abritées, reposant sur des chantiers. On appelle également chapiteau le cornet en carton qui coiffe la partie supérieure des fusées de signaux.

Bibl. : Viollet-i.f.-Duc, Dict. de l’archit. franc. ; Paris, 1867, in-8, fig. —Dict. de l’Acad. des Beaux-Arts ; Paris, 1872, t. III, pi. i ri— 1. — Ch. Ciiipikz, Histoire critique des Ordres grecs ; Paris, 1876, in-8, fig. — Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines ; Paris, 1879 et 1884, t. II, fig. — Maspero, l’Archéologie égyptienne ; Paris, in-12, fig.

CHAPITRE. I. Architecture (V. Capitulaihe [Salle]).

IL Droit Canonique. — Le mot chapitre a reçu dans le droit canonique diverses acceptions, dont les principales désignent :

1° un corps ou collège de chanoines oudechanoinesses ; 

2° les assemblées que tiennent les ordres religieux et les ordres militaires pour délibérer de leurs affaires et régler leur discipline. Ce qui se rapporte à la première de ces acceptions a été exposé dans les art. Chanoine et Chanoinesse. — Chez les religieux, on distingue trois sortes de chapitres : le chapitre général, où se traitent les affaires de tout l’ordre ; le chapitre provincial, où se traitent celles de la province, et le chapitre conventuel réservé aux affaires d’un couvent ou monastère particulier. Les chapitres généraux ou provinciaux n’étaient guère usités avant la réforme de Liteaux. Les monastères qui formèrent cet ordre, après s’être unis par la constitution de 1119, charta charitatis, convinrent que l’on tiendrait tous les ans des chapitres auxquels tous les abbés seraient tenus d’assister, et dont les règlements seraient observés par tout l’ordre. Au concile général de Latran (1245), Innocent III fit rendre un décret étendant l’usage des chapitres généraux et provinciaux a toutes les congrégations de réguliers. Ces assemblées devaient être tenues de trois ans en trois ans. Elles furent bientôt négligées, et là même où se maintint l’usage de les convoquer, elles ne produisirent pas les résultats qu’on en avait attendu pour le maintien de la discipline. Le concile de Trente (Ses. , XXV, ch. vin, De refor.) renouvela cette réglementation et l’appliqua à des communautés qui avaient réussi à s’y soustraire. Dans chaque ordre, les constitutions et les instituts déterminent le temps, la forme et l’autorité des chapitres généraux , provinciaux et autres. De là une assez grande diversité. — On trouve dans notre ancienne jurisprudence des cas où les parlements reçurent l’appel de religieux contre les décisions de leurs chapitres. Nos parlements veillaient en outre à ce que les religieux ne sortissent pas du royaume pour aller aux chapitres généraux, sans ordre du roi. L.-II. Voli.et.

III. Histoire ecclésiastique. — Les trois chapitres (V. Monoi’hysitisme).

IV. Finances. — Chapitre budgétaire (V. Budget). CHAPLAIN (Jules-Clément), sculpteur et graveur en

médailles, né à Morlagne (Orne) le 1°2 juil. 1839. Il obtint, au concours de gravure en médailles el en pierres fines, le second prix en IKtiO, sur une médaille représentant un Guerrier déposant, sur Vauiel du dieu Murs, la palme de la victoire. Y.» 1863, il remporta le premier grand prix, sur une médaille représentant Mercure

faisant boire mie //anthère el sur une Tête de Mercure antique. Il obtinl une médaille au Salon de IS70, une médaille de deuxième classe au Salon de 187^2,

une médaille de première classe à l’Exposition universelle de I six. il lui nommé membre de l’Académie des beaux-arts

en IKKI. Ses œuvres les plus importantes sonl les médailles suivantes : Médaille commémorative <lr VExpo-