Page:Langlois - Harivansa ou histoire de la famille de Hari, tome 1.djvu/43

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patis ; Vâsava, des Marouts[1] ; Prahrâda, le fort et le puissant, des Dêtyas et des Dânavas ; Nârâyana, des Sâdhyas ; Vrichabhadhwadja[2], des Roudras ; Vipratchitti, des Dânavas[3] ; Yama, fils de Vivaswân, des Pitris[4] ; Siva, armé du trident (soûla), des Mâtris[5], des observances religieuses (vrata)[6], des prières (mantra), des vaches, des Yakchas, des Râkchasas, des êtres terrestres[7], des mauvais génies[8] de toute espèce et des Pisâtchas ; Himavân[9], des montagnes ; Sâgara[10], des fleuves ; Vâyou, fort et vigoureux, des odeurs, des vents, des êtres sans corps, doués du son, et vivant dans l’éther. Le chef des Gandharvas fut Tchitraratha ; Sécha, celui des dragons ; Vâsouki, des serpents ; Takchaca, de tous les reptiles ; Erâvata, des éléphants ; Outchtchêhsravas, des chevaux ; Garouda, des oiseaux ; le tigre (sârdoûla), des quadrupèdes des bois (mriga) ; le taureau, des vaches[11] ; le plakcha[12], des arbres ; Pardjanya, des mers et des fleuves, des nuages, de la pluie et des Âdityas[13] ; Câmadéva[14], des divers chœurs d’Apsarâs, et Samvatsara[15], des saisons, des journées, des demi-mois, des jours lunaires, des époques mensuelles appelées parwan[16], des

  1. Vâsava signifie fils de Vasou : c’est ordinairement un nom d’Indra, considéré ici comme le maître des vents (marouts), auxquels on donne cependant, un peu plus bas, le dieu Vâyou pour souverain.
  2. Vrichabhadhwaja est une épithète de Siva, lequel a pour monture un taureau, et pour symbole le même animal peint sur son drapeau ; le nom de Siva revient encore plus bas.
  3. Tout à l’heure on a dit que Prahrâda était le chef des Dêtyas et des Dânavas.
  4. Les Pitris sont les mânes, les âmes des ancêtres déifiés, qui, dit-on, habitent la lune. Yama, leur prince, est en général le dieu des morts.
  5. Une Mâtri est considérée comme l’énergie personnifiée d’un dieu, ou comme sa femme. On en compte huit : quelques auteurs n’en reconnaissent que sept, d’autres en admettent jusqu’à seize. On les honore comme les Pitris, en leur présentant les restes des offrandes, la face tournée vers le sud. Le Dévî-mahâtmya les représente avec un costume, des chars et des armes.
  6. Actes de mortification, comme le jeûne, la continence, la patience à souffrir le chaud et le froid : en général c’est la pratique des devoirs d’un état considéré comme religieux.
  7. Ce mot pourrait signifier aussi prince पार्थिव.
  8. Ce sont les Bhoûtas, dont nous avons parlé dans la lecture précédente, note 4.
  9. Le mont Imaûs ou Emodus.
  10. C’est le nom qu’on donne à la mer, en mémoire du roi Sagara.
  11. Tout à l’heure, c’était Siva : c’est que Siva peut être confondu avec le taureau, son symbole.
  12. C’est un des noms que l’on donne au ficus religiosa.
  13. Les Âdityas, plus haut, ont pour prince Vichnou.
  14. Câmadéva est le dieu de l’amour.
  15. Samvatsara est l’année ainsi personnifiée.
  16. Parwan est le nom que l’on donne à certaines époques du mois, comme par exemple à la pleine lune, au changement de lune ; c’est encore par ce nom que l’on désigne le 6e, le 8e