Page:Langlois - Harivansa ou histoire de la famille de Hari, tome 1.djvu/74

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pour ce dieu, il assista à un concert de Gandharvas[1]. Quand il s’en retourna, il trouva sa capitale occupée par les Yâdavas. Elle avait pris le nom de Dwâravatî, à cause de ses nombreuses portes, et elle se trouvait embellie par le séjour des Bhodjas, des Vrichnis et des Andhacas, à la tête desquels brillait le fils de Vasoudéva. À cette vue, Rêvata prit un parti fort convenable ; il donna sa fille en mariage à Baladéva, connu aussi sous le nom de Râma. Pour lui, il se retira sur le mont Mérou, pour s’y livrer aux exercices de la pénitence, confiant le bonheur de Révatî à l’amour de Balarâma.


ONZIÈME LECTURE.

MORT DE DHOUNDHOU.

Djanamédjaya dit :

Vénérable Brahmane, comment se fait-il qu’au bout de tant de siècles Révatî et Rêvata Cacoudmin ne se trouvassent point accablés par la vieillesse ? Quand celui-ci fut parti pour le mont Mérou, que devint sur la terre la postérité de Saryâti ? Voilà des choses que je désire apprendre de toi.

Vêsampâyana répondit :

Dans le monde de Brahmâ, les saisons se succèdent, ô pieux enfant de Bharata, et ses habitants n’éprouvent ni les ennuis de la vieillesse, ni les tourments de la toux et de la soif, ni l’horreur de la mort. Pendant que Rêvata Cacoudmin séjournait dans ce monde, Cousasthalî fut ravagée par les Râkchasas impies. Les cent frères de ce prince religieux étaient pleins de courage : mais attaqués, poursuivis par les Râkchasas, ils se dispersèrent de

    gas, J’ai donc traduit le mot मुहूर्त्त (mouhoûrtta) d’une manière générale.

  1. Voilà une manière très-commode d’expliquer une lacune dans une table généalogique. Comme on ne cite que deux princes de cette dynastie, le poëte fait vivre le dernier jusqu’au temps de Crichna. Les princes de cette maison portèrent peut-être tous ce nom de Rêvata, c’est-à-dire descendant de Réva ; et alors la licence du poëte s’explique encore mieux.