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fables

 Au pied de sa tige penchée
 Et demi-desséchée…
C’était le papillon ses dernières amours !

D’une lampe, le soir, il avait vu la flamme,
Il avait d’une lampe écouté les discours :
 C’était peut-être infâme,
 Mais j’ose l’excuser.
La lampe le brûla dans son premier baiser.

 La rose mourante l’accueille
 Avec bonté, pourtant,
Et lui fait un abri de sa dernière feuille,
 Parce qu’il était repentant.


La rose qui reste à sa tige,
C’est l’amour qui remplit sa noble mission ;
 La lampe, c’est la passion
 Qui donne le vertige ;
 Le papillon, c’est nous,
 Nous pauvres fous