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fables

 Un tel état de siége
 Était plus irritant
 Que n’importe quel piége.
 Il était important
 D’y mettre fin tout de suite ;
 Mais le moyen ?
Il fallait le trouver, on agirait ensuite.

 Le doyen,
Un vieux qui bien des fois avait vu la bataille
 D’assez loin,
Prit sur lui d’assembler noblesse et valetaille
 Dans un coin.
On vint de toute part : du grenier, de la cave
 Et même du dehors.
Certains rats étaient frais, d’autres avaient l’œil cave ;
 Celui-ci passait pour retors,
Celui-là, disait-on, mettait les chats en fuite,
Et tous avaient tenu la plus belle conduite
 En mainte occasion.

 Le vieux prit la parole
 Et dit avec concision :