Page:LeNormand - Le nom dans le bronze, 1933.djvu/87

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


La maison est étroite et haute : le sous-sol, le rez-de-chaussée et trois étages dont le dernier mansardé. Les escaliers montent les uns au-dessus des autres, un nombre infini d’escaliers, parce qu’il fallait autrefois ménager l’espace, pour que toute la ville fût enclose dans les remparts. La maison est en effet serrée entre ses voisines et bloquée par les façades également hautes et grises de l’autre côté de la rue ; en arrière, le mur du jardin des Ursulines et la masse du Monastère limitent son horizon.

Cette vieille demeure de pierre, unie et humble, cache avec modestie un luxe sobre. Les pièces sont spacieuses et chacune s’orne d’une cheminée à manteau de marbre blanc. Sauf dans la bibliothèque, où la famille se tient le plus souvent, on a gardé chez les Dupré de beaux meubles anciens d’une richesse discrète.