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La confiance de la chair, etc.

La confiance de la chair et la confiance de la foi.

« Voici, nous défaillons, nous sommes perdus, nous sommes tous perdus. Quiconque s’approche du pavillon de l’Éternel mourra ; serons-nous tous entièrement consu­més ? » — Lorsque les enfants d’Israël criaient ainsi à Moïse, le sentiment qui les faisait parler n’était pas précisément la crainte d’un Dieu qu’ils ne connaissaient pas, — et qui est celle qu’un pécheur, nouvellement réveillé, ressent naturellement dans sa conscience ; et c’était une crainte qui provenait de l’orgueil, la chose s’étant introduite dans la présence de Dieu. Et ceci se rencontre constamment là où il y a eu de l’arrogance de cœur devant Dieu. Lorsque Dieu se manifeste à un homme qui se trouve dans cet état, la conséquence en est de le jeter dans le désespoir ; tandis que la crainte que ressent la conscience naturelle, réveillée pour la première fois, bien que angoissante, est toutefois salu­taire.

Lorsqu’on a entièrement vécu sans Dieu, je n’appelle pas cela de l’arrogance de cœur devant Dieu, quoique, dans un sens, cela soit. Nous savons tous combien il y a d’hommes qui vivent sans souci jour après jour et année après année, sans s’inquiéter de Dieu ; cherchant des jouissances et des plaisirs dans ce monde, plongés dans l’indifférence, quelquefois accablés de peines ou surchargés de travail ; — mille choses enfin qui rem­plissent et occupent le cœur naturel à l’exclusion de