Page:Le Messager Évangélique, Vol. 8, 1867.pdf/224

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
222
Le Messager Évangélique.

la communion ; mais ici elle subit une certaine modification. La présence révélée de Dieu est toujours judiciaire, là où elle existe, parce que la puissance contre le mal est liée à la sainteté qui le rejette. Ainsi, en Israël, la présence de Dieu était judiciaire ; le gouvernement de Dieu, qui ne permet pas le mal, s’exerçait. Il en est de même, quoique d’une manière différente, dans l’Église. La présence de Dieu là aussi est judiciaire ; — « ils ne sont pas du monde, » sauf en témoignage, parce que Dieu n’est pas encore révélé dans le monde : c’est pourquoi elle n’arrache pas l’ivraie de ce champ ; mais elle juge ceux qui sont « dedans. » Ainsi l’Église doit ôter du milieu d’elle le méchant (1 Cor. V, 13), et elle maintient ainsi sa séparation d’avec le mal. L’unité est maintenue par la puissance du Saint-Esprit et par une bonne conscience ; et pour que l’Esprit ne soit pas contristé, et que la bénédiction pratique ne soit pas perdue, les saints sont exhortés à prendre garde que « quelqu’un ne manque de la grâce de Dieu » (Hébr. XII, 15). Combien est agréable et béni ce jardin du Seigneur, lorsqu’il est maintenu dans cet état, et qu’il fleurit, exhalant le parfum de la grâce de Christ. Mais, hélas ! nous le savons, la mondanité s’introduit, et la puissance spirituelle diminue ; le goût pour cette bénédiction est affaibli, parce qu’on ne jouit pas de celle-ci dans la puissance du Saint-Esprit ; la communion spirituelle avec Christ, le Chef céleste, se relâche, et la puissance qui bannit le mal de l’Église n’est plus en exercice vivant. Le corps n’est pas assez animé de l’Esprit saint pour répondre à la pensée de Dieu. Mais Dieu ne se laisse jamais sans témoignage. Il amène le corps à la conscience du mal par un té-