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Le Messager Évangélique.

qui donna à Moïse la force de porter la charge d’Israël, ou à d’autres celle de la porter avec lui (Nomb. XI, 17, 25) ? Par qui Samson agit-il (Juges XIII, 25 ; XIV, 6, 19 ; XV, 14 etc.) ? Par qui Saül prophétisait-il ? C’était par l’Esprit du Seigneur (1 Samuel X, 6, 10 ; comp. XI, 6 ; XVI, 14). Et comme, aux premiers jours de leur histoire nationale, son « bon Esprit » (Néh. IX, 20), conduisait le peuple, de même le Seigneur a pu, par le prophète, donner au pauvre résidu, après son retour, cette assurance : « La parole de l’alliance que je traitai avec vous, quand vous sortîtes d’Égypte, et mon Esprit demeurent au milieu de vous » (Aggée II, 5). Y avait-il des âmes régénérées ? Elles étaient nées de l’Esprit ; et les saints actes de la foi dans les anciens qui obtinrent un bon témoignage (comp. Hébr. XI) étaient, sans contredit, les résultats de l’opération de l’Esprit. À cet égard, la manière d’agir de Dieu est encore et néces­sairement la même. Jésus n’a aucunement rendu moins nécessaire l’intervention de l’Esprit. Il a proclamé la né­cessité de cette intervention comme une vérité établie et irrévocable : « Si quelqu’un n’est né d’eau et de l’Es­prit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu » (Jean III, 5). Mais la vie, la paix, la position d’enfant, bien qu’elles soient toutes communiquées et connues par l’opération efficace de l’Esprit) ne sont en aucun sens la présence du Consolateur. Les disciples possédaient ces privilèges là avant l’ascension du Seigneur Jésus : la vie, la paix, la position d’enfant sont donc entièrement distinctes de la promesse du Père, que les disciples ne possédaient pas, et que nul ne posséda ni ne pouvait posséder avant que Jésus fût glorifié (Jean VII, 30). La présence du Consolateur est manifestement la bénédic­tion caractéristique, depuis la Pentecôte. Jamais, avant ce jour, on n’avait joui de cette bénédiction, bien que l’Esprit eût opéré, et qu’il eût opéré à salut, pour ce qui regarde les croyants, dans tous les temps. (à suivre.)

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