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Le Messager Évangélique.

j’aurai l’intelligence de mon acceptation en Jésus, et de la place qui en résulte pour moi dans le monde, comme Lui était dans le monde, que cette vérité sera pratiquement réalisée dans mon cœur.

L’intelligence du combat, qui fait le sujet de cet article, dépend absolument de la réalisation de la position de l’Église en Christ. Ce n’est pas simplement que la chair soit mortifiée, quoiqu’il soit impossible de résister à Satan si je ne tiens pas la chair soumise, car dès que je cède à la chair, Satan m’a vaincu, et me tient, pour autant, dans son pouvoir. Ce n’est pas non plus la lutte contre les tentations du monde, quoique, bien entendu, nous ayons à en triompher : dans la mesure où le chrétien aime le monde, il est malheureux, et plus il l’est, mieux cela vaut. La lutte dont je parle a un caractère plus élevé que lorsqu’il s’agit de la mortification de la chair, ou de la victoire, en esprit, sur le monde ; cependant si ces deux choses ne se trouvent pas, il est impossible que la lutte puisse exister. Elle se passe dans une sphère où Satan et ses armées exercent leur puissance. Ce n’est pas que nous luttions avec Dieu, dans notre âme, au sujet de notre place devant Lui, ou de ses pensées envers nous ; ni au sujet de ce que sera le résultat final de sa grâce. La lutte est d’une nature entièrement différente ; elle est contre « les dominateurs de ces ténèbres, contre les puissances spirituelles de méchanceté qui sont dans les lieux célestes » (vers. 12).

Or ce n’est pas en dépréciant ces ennemis que nous devons les rencontrer. Ce n’est pas en les considérant comme de peu d’importance que nous pouvons les vaincre. Satan aura bientôt mis fin à notre présomption. Toutefois il n’y a pas de motif pour le craindre. David