Aller au contenu

Page:Le Parnasse contemporain, III.djvu/157

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

L’azur froid scintille à travers les nues,
Voilà mes gaîtés soudain revenues
Mon sang se réveille et je me sens vivre.

Adieu les couchants tout rayés de pluie,
Et les pleurs brouillés des mornes aurores
Les grands horizons brillent, et j’oublie
Les soirs gris trempés de mélancolie,
Sur le sol durci des routes sonores.

Allons respirer l’air de la prairie.
Sous les glaçons bleus chantent les fontaines ;
C’est de purs cristaux que l’herbe est fleurie ;
Mon cœur allégé vibre et se marie
Aux frais carillons des cloches lointaines.