Page:Le Parnasse contemporain, III.djvu/283

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.




ALBERT MÉRAT

————


LES COLLINES


Quand je monte vers la barrière,
En laissant la ville en arrière,
Quand la rue est près de finir,
Un mirage, un décor, un rêve
Au bout de mon chemin se lève :
Voyez les collines bleuir !

Je vous connais : vous êtes Sèvres ;
Vous avez des noms doux aux lèvres,
Et des sourires tentateurs.
Vous êtes Meudon ; vous, Asnières,
Et vous faites bien des manières
Pour de si petites hauteurs.

C’est que vous êtes les collines,
Chères, profondes et câlines,
Honneur charmant de notre été,