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LE DERNIER

de nos temples, et ne laissons pas moins. nos fortunes et notre salut attachés à sa personne que rien ne peut sauver. Faut-il que tout un peuple périsse pour un excommunié. Pensons-nous être plus forts que le Dieu des armées ? Laissons enfin à lui-même le pécheur endurci, et ne nous laissons pas entraîner à sa suite dans l’abîme. »

Depuis long-temps la confrérie blanche, celle instituée par Foulques(8), n’avait osé s’assembler.

Le péril où se trouvèrent deux de ses anciens chefs affecta vivement les confrères, et ils tentèrent de nouveau de se réunir.

Hugues d’Alfar qui était sorti de Toulouse avec une troupe choisie pour une expédition préméditée, y était rentré menant après lui deux chevaliers chargés de chaînes. C’était les deux frères de Belgin, l’un appelé Folcand, l’autre Jean. L’un et l’autre avaient été plusieurs années auparavant bayles ou présidens de la confrérie blanche, et s’étaient signalés par des actes inouïs de cruauté envers les Toulou-